Abstract:
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Au cours des 30 dernières années, le nombre d’accidents de travail au Canada a diminué, grâce à l’amélioration des normes de sécurité, cependant, actuellement un travailleur est blessé toutes les 6 minutes au Québec. Les blessures au travail peuvent avoir des conséquences néfastes telles que une perte de travail et donc de revenu, des frais médicaux, des frais d’indemnisation, des problèmes de santé ou d’incapacité pour la vie [2]. Les mains constituent la partie la plus blésée, environ un 28% des blessures au travail. En effet, 500 000 mains sont blessées à chaque année au Canada [1]. Il est donc important de développer des systèmes de protection individuelle performants.
La performance des gants de protection est étudiée à partir de méthodes normalisées qui mesurent la résistance à l’abrasion, la coupure, la déchirure et la perforation. Cependant, tous ces paramètres sont mesurés pour des gants neufs et non pas des gants usagés. Des études préalables [6] ont montré que ces risques étaient modifiés lorsque les gants étaient en contact avec des contaminants, huiles et graisses, pour des milieux de travail tel que l’usinage des métaux. Il est donc intéressant de voir dans quelle mesure les contaminants diminuent la résistance des gants aux agresseurs chimiques et mécaniques.
Il est important que les entreprises prennent conscience que lors de la sélection d’un gant de protection, il faut tenir en compte les propriétés de protection du gant neuf mais aussi du gant en cours d’utilisation. Ce rapport est une étude des propriétés des gants à neuf (coupure, déchirure et perforation), et des gants soumis à un programme d’usure grâce à la collaboration de deux entreprises qui travaillent dans le secteur de l’usinage des métaux. Une étude sur l’évolution des matériaux caoutchouteux en contact avec les contaminants industriels est aussi effectuée. Cette étude fait partie d’un grand projet d’environ deux années mené par l’IRSST et l’ÉTS. |